Une main en berceau qui repose mon cœur.

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Sur ma peau se dépose un poudré irisé

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qu'une ombre pâle n’atteint que par quelques reflets

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qui eux seuls se souviennent et meurent de penser.

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Évanouis le temps et les regrets qui brûlent,

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les flots rugueux des mondes assaillants et lugubres.

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Pauvres que nous étions et pantins ridicules,

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l’histoire souveraine nous laissait balancer

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aux portiques d’acier, aux lames des bouchers.

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Et qu’une grande chose invisible et qui m’aime,

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posant sa main sur moi sauvage et animale,

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arrête enfin ma course et détruise mes rêves

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comme à un cavalier se soumet un cheval.

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De cette vaste hauteur qui remplit tout le ciel

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se décrocher soudain aspirée par l’abîme

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et sentir que la chute n’est qu’une perte infime

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et la peur, sa compagne, qu'une sotte petite sœur.

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Parce que tout le chemin un pétale doré

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enveloppait mon cœur et mon corps protégé

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se réveille au jour neuf qu’une voix éthérée

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annonce en ces mots "se laisser submerger".

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Dans ce pétale où berce un parfum d’éternel,

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un rose de lumière traverse mes paupières,

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irrigue tout mon sang et recouvre ma chair.

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Un temps de paix commence.

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V. GHO 14.03.2013